jardin

29.03.05

Chronos ou les nourritures effectives

Permalien 07:24:34, Catégories: Philosophie, Science, 60 mots

 

Gaston Bachelard (in "L'intuition de l'instant" - Ed. Stock)

(...) C'est sur les problèmes les plus simples ou les plus simplifiés qu'on reconnaîtra peut être la durée pure et le progrès; c'est là qu'on comprendra le mieux la nécessité d'inscrire au compte du temps sa valeur essentielle de renouvellement. Le temps ne dure qu'en inventant.

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27.03.05

Dolce Vita

Permalien 07:14:41, Catégories: Art et Littérature, 118 mots

 

Charles Baudelaire (in "Le Spleen de Paris - Les Paradis Artificiels" - Ed. Baudelaire)

(...) Si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront: "il est l'heure de s'enivrer! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."

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25.03.05

Philosophale

Permalien 07:16:58, Catégories: Art et Littérature, Témoignages, 119 mots

 

Tanizaki Junichirô (in "Eloge de l'ombre" - Publications Orientalistes de France)

(...) Maintenant, allez jusqu'à le pièce la plus reculée, tout au fond d'un de ces vastes bâtiments; les cloisons mobiles et les paravents dorés, placés dans une obscurité qu'aucune lumière extérieure ne pénètre jamais, captent l'extrême point de la clarté du lointain jardin dont je ne sais combien de salles les séparent : n'avez-vous jamais aperçu leurs reflets irréels comme un songe ? Ces reflets, pareils à une ligne d'horizon au crépuscule, diffusent dans la pénombre environnante une pâle lueur dorée, et je doute que nulle part ailleurs l'or puisse avoir une beauté plus poignante.

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21.03.05

Combat

Permalien 07:09:25, Catégories: Philosophie, Témoignages, 75 mots

 

Vladimir Jankélévitch (in "Quelque part dans l'inachevé" - 1978 - Ed. Gallimard)
[Photographie: Maurice Ede - Un photographe de 'Combat' - Paris/Berlin, août 44 - avril 45]

La ruse tactique de ceux qui ont pour objectif final la mise à mort de la philosophie ne manque pas d'habileté : on réduit la philosophie à sa plus simple expression dans l'enseignement secondaire, ensuite il n'y a plus qu'à attendre sa mort par dégénérescence atrophique dans les universités.

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17.03.05

Paramaribo et Bora Bora...

Permalien 07:00:27, Catégories: Art et Littérature, 140 mots

 

Daniel Picouly (in "Le champ de personne" - Ed. Flammarion)

La "cécité crépusculaire"? Ma plus belle maladie! Rien à voir avec de vulgaires "oreillons", "bonchite", "otite", ou "gastro-entérite". Cette maladie-là a un joli nom. C'est important. (...)
De ma cécité, j'ai le souvenir d'un monde violine vu à travers une étroite fente horizontale. L'impression de guetter quelque chose qui ne vient pas, derrière des meurtrières. J'aurais pu dire "mâchicoulis", mais c'est un mot qui ne fait pas sérieux.(...) Un matin, je distingue par terre mes lunettes en plastique blanc et je les ramasse. Alléluia! Je vois! La m'am m'embarque illico refaire une tournée de cierges et de prières. De ma cécité crépusculaire, il ne me reste qu'un mot, aussi beau pour rêver en mauve que Paramaribo et Bora Bora.

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15.03.05

Abre los ojos

Permalien 15:54:00, Catégories: Spiritualité, Art et Littérature, Témoignages, 152 mots

 

Henry Gougaud - Luis Ansa (in "Les sept plumes de l'aigle" - Ed. du Seuil)
[Illustration : Image du film d'Alejandro Abenabar "Abre Los Ojos"]

J'ai aujourd'hui la certitude appaissante, quoique déraisonnable, d'avoir été mené sans cesse où je devais aller. Non point que j'ai été l'objet d'une attention particulière de mon "Créateur". Chacun en lui a sa boussole qui l'attire à ce qui'il lui faut. Tout les ânes vont aux chardons, tous les chiots à la mamelle. Les hommes, eux, vont au savoir. Leur destin est de découvrir, d'éclore toujours plus amplement, de déployer sans fin leur esprit, leur conscience. Leur chemin est obscur, étrange, tortueux. Ils peuvent certes s'égarer, s'embourber dans l'absurde et maudire leur vie. Il m'est arrivé de me perdre, comme tout voyageur. Mais Dieu merci, même au plus noir des marécages je n'ai jamais désespéré jusqu'à nier l'existences des routes.

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14.03.05

Nada mas que la vida...

Permalien 07:16:09, Catégories: Spiritualité, Art et Littérature, Témoignages, 86 mots

 

Henry Gougaud - Luis Ansa (in "Les sept plumes de l'aigle" - Ed. du Seuil)

Le temps avait flétri mon émerveillement. Il en est toujours ainsi quand on plante ses découvertes dans son crâne et qu'on les laisse là, comme trois fleurs dans une fiole. Elles fanent, elles se dessèchent, elles perdent leur parfum de vérité. Le vrai savoir ne peut pousser qu'en pleine terre, enraciné dans la chair même de notre vie, sinon, il n'est rien qu'une croyance périssable.

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13.03.05

Rupture ou sculpture ?

Permalien 12:30:00, Catégories: Science, 137 mots

 

Boris Cyrulnik (in "L'Ensorcellement du monde" - Ed. Odile Jacob)
[Illustration : Henri Rousseau - détail du tableau "Le rêve" - (source)]

Quand on dresse le catalogue des leurres dans le monde vivant, on parvient à les classer en trois thèmes : aliment, sexe et territoire. On peut faire une vie avec ces trois mots-là. Ces thèmes fondamentaux pour la survie sont les plus émotionnants. La nature ne mystifie pas avec l'air, elle n'en fait pas un leurre, car tous les êtres vivants respirent sans avoir le temps d'en faire une représentation : ça respire ou ça s'asphyxie. Il faut un décalage temporel pour laisser émerger une représentation, comme il faut une différence sensorielle pour créer dans l'organisme une sensation d'événement. L'imperfection devient source d'évolution biologique et de représentation mentale.

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11.03.05

Play again... Shoot again.

Permalien 07:33:51, Catégories: Science, 170 mots

 

Michel Crozier - Erhard Friedberg (in "L'acteur et le système" - Ed. du Seuil)

(...)
Au niveau d'une organisation, les limites inhérentes à toute relation de pouvoir trouvent leur correspondant dans les limites et contraintes qu'impose la nécessité de survie de celle-ci, nécessité sur laquelle s'appuie en dernière analyse l'ensemble des règles - formelles ou informelles, peu importe ici - qui régissent et structurent le déroulement des conflits et marchandages entre les divers participants. Car la réalisation des objectifs personnels que les uns et les autres poursuivent à travers leur engagement dans celle-ci implique en effet sa survie. C'est pourquoi les "règles du jeu" organisationnelles deviennent contraignantes pour tous les participants : c'est qu'elles s'appuient sur une possibilité de survie de l'organisation et, avec elle, de leurs capacités même de jouer. C'est leur maîtrise de cette source d'incertitude qui, en dernière analyse, confère aux dirigeants, et encore, quoi qu'on en dise, aux détenteurs du capital, le pouvoir qui est le leur.
(...)

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09.03.05

Prédateur ?

Permalien 07:38:56, Catégories: Art et Littérature, 145 mots

 

Donald Westlake (in "Le Couperet" - 1998 - Ed. Payot & Rivages)
[Illustration : Affiche cinéma "Le Couperet" - réalisation Costa-Gavras - Site Officiel]

(...) Oh, je savais tout cela quand j'ai commencé, je savais qui était l'ennemi. Mais à quoi cela m'avance-t-il ? Si je tuais mille actionnaires et que je m'en tirais blanc comme neige, qu'est-ce que j'y gagnerais ? Qu'est-ce que ça peut m'apporter ? Si je tuais sept directeurs généraux, dont chacun aurait ordonné le renvoi d'au moins deux mille ouvriers travaillant dans des industries saines, qu'est-ce que moi, j'en tirerais ?
Rien.
Ce que cela revient à dire, c'est que les P.D.G., les actionnaires qui les ont mis en place, sont l'ennemi, mais ils ne sont pas le problème. C'est le problème de la société, mais ce n'est pas mon problème personnel.
Ces six C.V., le voilà mon problème personnel. (...)

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08.03.05

No Comment... Act. III

Permalien 19:13:00, Catégories: Art et Littérature, 27 mots
  • Sexuellement, c'est-à-dire avec mon âme.

    Boris Vian

  • Par la caresse nous sortons de notre enfance. Mais un seul mot d'amour et c'est notre naissance.

    Paul Eluard

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No comment... Act. II

Permalien 16:13:00, Catégories: Art et Littérature, Témoignages, 128 mots

 

Jacques Biolley (in "Comme un ciel de Chagall" - Regard Fertile Ed. Wallada)
[Illustration : Gustav Klimt - Détail du tableau "La vie et la mort" - (source)]

Autrefois, les étreintes aperçues ici et là étaient les images irréelles d'un monde peuplé de je t'aime. Il reste inaccessible mais devient réel. Femme, femme aux mille splendeurs, abondance de biens, abondance de seins et de rondeurs... le tissu sur la peau, les cheveux, les courbes du corps. Je voudrais m'y perdre. Je suis masculin. Eloigné et attiré. Masculin par la forme et "féminin" par le désir d'aimer un sexe de femme, mon lieu, mon espace, mon rêve. Etre masculin, c'est vouloir sortir du monde des hommes, aller vers le doux, l'accueil. Virilité, demi-monde stérile.

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No comment... Act. I

Permalien 12:13:00, Catégories: Art et Littérature, 83 mots

Paul Verlaine ("Colombine" in "Fêtes Galantes" - Ed. Bibliothèque de l'Image)

(...)
- Do, mi, sol, mi, fa, -
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante

=> Lire la suite!

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07.03.05

Relativité

Permalien 14:08:19, Catégories: Philosophie, Science, 93 mots

 

Pierre Bourdieu (in "Les Règles de l'art" - 1992 - Ed. Seuil)
[Illustration : René Magritte - "La condition humaine" - (source)]

L'entrée dans la vie comme entrée dans l'illusion du réel (...) ne va pas de soi. Et les adolescences romanesques, comme celles de Frédéric ou d'Emma, qui, tel Flaubert lui-même, prennent la fiction au sérieux parce qu'ils ne parviennent pas à prendre au sérieux le réel, rapellent que la "réalité" à laquelle nous mesurons toutes les fictions n'est que le référent universellement garanti d'une illusion collective.

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Anti-stress Blog Café

L’Anti-stress Blog Café est un blog qui vous offre une pensée à méditer et à commenter. Une seule citation tous les deux ou trois jours.

Ces pensées sont celles qui m'accompagnent au hasard de mes lectures.

Pourquoi une citation à méditer et/ou à commenter ? A chacun de trouver sa réponse. Ce blog ne donne pas de réponses. Ce n'est qu'une fenêtre de votre écran qui donne sur un espace ouvert, toujours en devenir... Alors, si vous le souhaitez...

 

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