...une fenêtre de votre écran qui donne sur un espace ouvert, toujours en devenir...
Henry Gougaud - Luis Ansa (in "Les sept plumes de l'aigle" - Ed. du Seuil)
Le temps avait flétri mon émerveillement. Il en est toujours ainsi quand on plante ses découvertes dans son crâne et qu'on les laisse là, comme trois fleurs dans une fiole. Elles fanent, elles se dessèchent, elles perdent leur parfum de vérité. Le vrai savoir ne peut pousser qu'en pleine terre, enraciné dans la chair même de notre vie, sinon, il n'est rien qu'une croyance périssable.
Boris Cyrulnik (in "L'Ensorcellement du monde" - Ed. Odile Jacob)
[Illustration : Henri Rousseau - détail du tableau "Le rêve" - (source)]
Quand on dresse le catalogue des leurres dans le monde vivant, on parvient à les classer en trois thèmes : aliment, sexe et territoire. On peut faire une vie avec ces trois mots-là. Ces thèmes fondamentaux pour la survie sont les plus émotionnants. La nature ne mystifie pas avec l'air, elle n'en fait pas un leurre, car tous les êtres vivants respirent sans avoir le temps d'en faire une représentation : ça respire ou ça s'asphyxie. Il faut un décalage temporel pour laisser émerger une représentation, comme il faut une différence sensorielle pour créer dans l'organisme une sensation d'événement. L'imperfection devient source d'évolution biologique et de représentation mentale.
Michel Crozier - Erhard Friedberg (in "L'acteur et le système" - Ed. du Seuil)
(...)
Au niveau d'une organisation, les limites inhérentes à toute relation de pouvoir trouvent leur correspondant dans les limites et contraintes qu'impose la nécessité de survie de celle-ci, nécessité sur laquelle s'appuie en dernière analyse l'ensemble des règles - formelles ou informelles, peu importe ici - qui régissent et structurent le déroulement des conflits et marchandages entre les divers participants. Car la réalisation des objectifs personnels que les uns et les autres poursuivent à travers leur engagement dans celle-ci implique en effet sa survie. C'est pourquoi les "règles du jeu" organisationnelles deviennent contraignantes pour tous les participants : c'est qu'elles s'appuient sur une possibilité de survie de l'organisation et, avec elle, de leurs capacités même de jouer. C'est leur maîtrise de cette source d'incertitude qui, en dernière analyse, confère aux dirigeants, et encore, quoi qu'on en dise, aux détenteurs du capital, le pouvoir qui est le leur.
(...)
Donald Westlake (in "Le Couperet" - 1998 - Ed. Payot & Rivages)
[Illustration : Affiche cinéma "Le Couperet" - réalisation Costa-Gavras - Site Officiel]
(...) Oh, je savais tout cela quand j'ai commencé, je savais qui était l'ennemi. Mais à quoi cela m'avance-t-il ? Si je tuais mille actionnaires et que je m'en tirais blanc comme neige, qu'est-ce que j'y gagnerais ? Qu'est-ce que ça peut m'apporter ? Si je tuais sept directeurs généraux, dont chacun aurait ordonné le renvoi d'au moins deux mille ouvriers travaillant dans des industries saines, qu'est-ce que moi, j'en tirerais ?
Rien.
Ce que cela revient à dire, c'est que les P.D.G., les actionnaires qui les ont mis en place, sont l'ennemi, mais ils ne sont pas le problème. C'est le problème de la société, mais ce n'est pas mon problème personnel.
Ces six C.V., le voilà mon problème personnel. (...)
Boris Vian
Paul Eluard
L’Anti-stress Blog Café est un blog qui vous offre une pensée à méditer et à commenter. Une seule citation tous les deux ou trois jours.
Ces pensées sont celles qui m'accompagnent au hasard de mes lectures.
Pourquoi une citation à méditer et/ou à commenter ? A chacun de trouver sa réponse. Ce blog ne donne pas de réponses. Ce n'est qu'une fenêtre de votre écran qui donne sur un espace ouvert, toujours en devenir... Alors, si vous le souhaitez...
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