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Henry Gougaud - Luis Ansa (in "Les sept plumes de l'aigle" - Ed. du Seuil)
[Illustration : Image du film d'Alejandro Abenabar "Abre Los Ojos"]
J'ai aujourd'hui la certitude appaissante, quoique déraisonnable, d'avoir été mené sans cesse où je devais aller. Non point que j'ai été l'objet d'une attention particulière de mon "Créateur". Chacun en lui a sa boussole qui l'attire à ce qui'il lui faut. Tout les ânes vont aux chardons, tous les chiots à la mamelle. Les hommes, eux, vont au savoir. Leur destin est de découvrir, d'éclore toujours plus amplement, de déployer sans fin leur esprit, leur conscience. Leur chemin est obscur, étrange, tortueux. Ils peuvent certes s'égarer, s'embourber dans l'absurde et maudire leur vie. Il m'est arrivé de me perdre, comme tout voyageur. Mais Dieu merci, même au plus noir des marécages je n'ai jamais désespéré jusqu'à nier l'existences des routes.
Henry Gougaud - Luis Ansa (in "Les sept plumes de l'aigle" - Ed. du Seuil)
Le temps avait flétri mon émerveillement. Il en est toujours ainsi quand on plante ses découvertes dans son crâne et qu'on les laisse là, comme trois fleurs dans une fiole. Elles fanent, elles se dessèchent, elles perdent leur parfum de vérité. Le vrai savoir ne peut pousser qu'en pleine terre, enraciné dans la chair même de notre vie, sinon, il n'est rien qu'une croyance périssable.
Schwaller de Lubicz (in Her-Bak Pois Chiche - Ed. Flammarion)
Quand on chemine en pays inconnu, chaque bifurcation place le voyageur dans l'indécision et le trouble; tout mirage, toute illusion risque de l'égarer; mais lorsque son choix est sagement fixé, son regard doit mesurer son horizon pour ne plus confondre les chemins.
Henri Gougaud (écrivain, lauréat de la bourse Goncourt de la nouvelle en 1977) - (in "L'arbre d'amour et de sagesse" - Ed. du Seuil / Points)
Le voyage du héros légendaire est intérieur. C'est en ses profondeurs qu'il descent, éveillant des monstres, des dragons, des songes comme des nuées de feuilles mortes sous ses pas impatients. Plus il s'enfonce, plus il est solitaire. Au tréfonds une source ruiselle, une femme l'attend, dévoilée: la sagesse, le bonheur, la paix, la vie renouvelée. Ainsi est accomplie l'oeuvre religieuse du héros: il est devenu un homme majuscule car il a porté la lumière de sa conscience, à travers la nuit remuante de son inconscient, jusqu'à la source divine. Il a joint les deux bouts. Il est arrivé à la fin du moi et Dieu rit, délivré.
Mulla Nasrudin (maître soufi) - (in "Chercheur de vérité" - Idries Shah - Ed. Spiritualité Vivante / Albin Michel)
Nasrudin emmenait un ami en voiture. Il filait à bonne allure. Soudain, entrevoyant un poteau indicateur, l'ami s'écria:
- "Mulla, nous allons dans la mauvaise direction!..."
- "Pourquoi ne penses-tu jamais à des choses agréables!" Répondit Nasrudin. "Tiens, par exemple, regarde un peu à quelle vitesse nous roulons!"
L’Anti-stress Blog Café est un blog qui vous offre une pensée à méditer et à commenter. Une seule citation tous les deux ou trois jours.
Ces pensées sont celles qui m'accompagnent au hasard de mes lectures.
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