jardin

21.04.06

Télescope ou microscope ?

Permalien 08:01:01, Catégories: Philosophie, Science, 220 mots

 

Boris Cyrulnik (in "La Petite Sirène de Copenhague" - Editions de l'Aube)

Aujourd'hui, si je pouvais jouer un tout petit rôle, j'aimerais beaucoup que ce rôle soit marqué par deux mots, global et devenir. L'homme est un être global en devenir - global et devenir sont les deux mots qui me paraissent articuler la condition humaine. (...) Les sciences sont devenues pointues et les performances sont réalisées grâce à ces techniques de plus en plus pointues. La conséquence est patente: cela crée un piège anthropologique - on réduit l'homme à un bout d'homme et l'on croit que c'est l'homme. L'éthologie au contraire n'exclut pas les sciences pointues, mais elle les intégre dans une fresque, un regard global sur l'homme.(...) Si on fait une science fixiste, biologique, physique, cérébrale, neurologique, linguistique, si on fait une science précise, on va donner de l'homme une réprésentation fixiste. (...) Quand on introduit le mot devenir, on change notre regard sur l'homme. (...) Si on change sa biologie, sa structure affective, son couple, sa famille, on va changer son intelligence. (...) Lorsqu'on change les facteurs qui sont en lui et autour de lui, on voit un homme en devenir. (...) C'est un nouveau regard sur l'homme, un regard qui va engager une nouvelle manière de coexister.

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05.04.05

Tu n'est pas Je, mais rien n'est joué...

Permalien 13:13:11, Catégories: Philosophie, Science, 183 mots

 

Jean POUILLON dans un étude intitulée "L'oeuvre de Claude Lévi-Strauss" publiée dans le n°126 des "Temps Modernes" (Rééditée en fin d'ouvrage in "Race et histoire" - de Claude Lévi-Strauss - Ed. Folio/Essais)

En fait, l'autre est toujours un autre homme. Il ne faut voir là ni une définition logique, un simple jeu de notions, ni une affirmation morale; c'est une constatation vécue, et on ne peut lire Tristes Tropiques sans être constamment frappé; l'autre est celui dont je sais que j'ai à le comprendre dans une relation, dont je sais aussi qu'elle sera réciproque, ce qui, bien entendu, ne veut pas dire qu'elle sera réussie. L'altérité n'empêche donc pas la compréhension, bien au contraire. (...) La compréhension authentique doit au contraire le maintenir dans sa spécificité. Elle n'abolit pas la distance, (...) ne la dissout pas dans une vague sympathie qui, sous prétexte de découvrir l'humanité profonde, estomperait tout ce qui fait des hommes ce qu'ils sont, c'est à dire des êtres profondéments différents les uns des autres.

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29.03.05

Chronos ou les nourritures effectives

Permalien 07:24:34, Catégories: Philosophie, Science, 60 mots

 

Gaston Bachelard (in "L'intuition de l'instant" - Ed. Stock)

(...) C'est sur les problèmes les plus simples ou les plus simplifiés qu'on reconnaîtra peut être la durée pure et le progrès; c'est là qu'on comprendra le mieux la nécessité d'inscrire au compte du temps sa valeur essentielle de renouvellement. Le temps ne dure qu'en inventant.

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13.03.05

Rupture ou sculpture ?

Permalien 12:30:00, Catégories: Science, 137 mots

 

Boris Cyrulnik (in "L'Ensorcellement du monde" - Ed. Odile Jacob)
[Illustration : Henri Rousseau - détail du tableau "Le rêve" - (source)]

Quand on dresse le catalogue des leurres dans le monde vivant, on parvient à les classer en trois thèmes : aliment, sexe et territoire. On peut faire une vie avec ces trois mots-là. Ces thèmes fondamentaux pour la survie sont les plus émotionnants. La nature ne mystifie pas avec l'air, elle n'en fait pas un leurre, car tous les êtres vivants respirent sans avoir le temps d'en faire une représentation : ça respire ou ça s'asphyxie. Il faut un décalage temporel pour laisser émerger une représentation, comme il faut une différence sensorielle pour créer dans l'organisme une sensation d'événement. L'imperfection devient source d'évolution biologique et de représentation mentale.

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11.03.05

Play again... Shoot again.

Permalien 07:33:51, Catégories: Science, 170 mots

 

Michel Crozier - Erhard Friedberg (in "L'acteur et le système" - Ed. du Seuil)

(...)
Au niveau d'une organisation, les limites inhérentes à toute relation de pouvoir trouvent leur correspondant dans les limites et contraintes qu'impose la nécessité de survie de celle-ci, nécessité sur laquelle s'appuie en dernière analyse l'ensemble des règles - formelles ou informelles, peu importe ici - qui régissent et structurent le déroulement des conflits et marchandages entre les divers participants. Car la réalisation des objectifs personnels que les uns et les autres poursuivent à travers leur engagement dans celle-ci implique en effet sa survie. C'est pourquoi les "règles du jeu" organisationnelles deviennent contraignantes pour tous les participants : c'est qu'elles s'appuient sur une possibilité de survie de l'organisation et, avec elle, de leurs capacités même de jouer. C'est leur maîtrise de cette source d'incertitude qui, en dernière analyse, confère aux dirigeants, et encore, quoi qu'on en dise, aux détenteurs du capital, le pouvoir qui est le leur.
(...)

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Ces pensées sont celles qui m'accompagnent au hasard de mes lectures.

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